Rencontre des réseaux des professionnels de l’information avec Franck Laloë
Paris - 15 juin 2006
Compte-rendu de la rencontre des réseaux documentaires CNRS avec le directeur par intérim de la Direction de l’Information Scientifique (DIS) à Paris le 15 juin 2006.
Rencontre des réseaux des professionnels de l’information avec Frank Laloë, Directeur par intérim de la DIS
Paris - 15 juin 2006
Présents au titre de la DIS et/ou du CPAO : Franck Laloë (directeur de la DIS par interim), Antonia Kropfinger (RédoVie/ Go !Doc) invitée en tant que secrétaire du CPAO par F. Laloë
Représentants des réseaux : Bernadette Bergeret (Arpist / réseau chimie), Françoise Girard (réseau chimie / Go !Doc), Anne Bergez (Stic-Doc), Sandrine Mouret (RédoVie), Pascale Talour (Isidora / Doc’Pl@net), Marie-Josèphe Pierrat (Isore), Nathalie Pothier (Doc’Pl@net), Philippe Drouin (Isore), Elisabeth Kneller (RNBM), Liliane Zweig (RNBM), Joanna Janik (Stic-Doc), Christine Berthaud (Isidora).
Excusée : Marie-Laure Edwards (Go !Doc / Stic-Doc)
Réseaux n’ayant pu être représentés : Pist’LR et Democrite
Après un tour de table, les représentants des réseaux remercient F. Laloë de les recevoir et exposent les motifs de cette réunion : leurs inquiétudes quant à l’avenir de la DIS.
Après un bref rappel sur la création de la DIS, suite à la mission de B. Pau en 2004, et de ses missions (aspect stratégique et actions concrètes), ils constatent le travail de fond accompli en direction des universités et de l’Europe malgré les ralentissements à son démarrage et s’interrogent sur son devenir.
F. Laloë effectue, un peu à titre privé, un rapide bilan de ce qui a bien fonctionné (les relations avec les réseaux et avec l’étranger, en particulier l’Allemagne, les centres de ressources numériques) et ce qui a moins bien fonctionné (les relations de la DIS avec l’INIST, les départements scientifiques, les archives ouvertes).
Il souligne les difficultés de positionnement de cette structure, qui n’apparaît pas dans l’organigramme général du CNRS. C’est juste une « direction opérationnelle », comme la DirCom par exemple ; elle ne participe pas au CD du CNRS, contrairement aux « vraies directions » (les directions scientifiques). Ses missions sont en fait très semblables à celles qui ont motivé la création de l’INIST il y a longtemps. Enfin, au sein de la DIS une seule unité de service représente 90% ou plus des effectifs et des moyens, ce qui déséquilibre la structure, puisque cela revient à confier au directeur de l’INIST et à celui de la DIS des responsabilités trop semblables et peut être générateur de conflits.
Il rappelle que le rapport Pau ne suggérait la création de la DIS que dans un cadre où d’autres réformes importantes étaient mises en œuvre. Isoler parmi ces recommandations la seule création de la DIS supprime la cohérence de la proposition.
Pour l’instant, depuis la démission de L. Romary, la DIS a gardé toutes ses missions, mais les archives ouvertes restent sous la seule responsabilité du CPAO et du chargé de mission auprès du DG pour ces questions, en lien étroit avec les départements scientifiques. Pour d’autres projets développés ou en cours au sein des départements scientifiques, (Cens, Adonis/TGE), ils font l’objet d’examens au sein des départements scientifiques. Selon F. Laloë les réseaux thématiques sont des structures autonomes (indépendantes), sous le contrôle des professionnels concernés, qui n’ont pas à apparaître dans l’organigramme de l’établissement, même s’ils travaillent en relation étroite avec leur département scientifique. Comparant avec les autres réseaux au CNRS (électroniciens, mécaniciens, vide, etc..) il s’interroge sur le grand nombre de réseaux indépendants (disciplinaires et régionaux) de documentalistes.
Il conclut en exprimant l’opinion que, pour qu’une DIS continue au CNRS dans de bonnes conditions, se contenter de proposer une simple répétition de ce qu’elle a été l’an dernier n’est pas suffisant ; il serait plus efficace d’élaborer un schéma qui évite les objections précédentes et ouvre des perspectives nouvelles.
Les membres des réseaux sont très nombreux à dire que l’absence de structure d’orientation de l’IST au CNRS les empêche de mener leurs missions dans leur complétude. Ils rappellent que les réseaux représentent les personnels en IST des laboratoires soit à peu près 85% du total des personnels de la BAP F (Documentation, Édition, Communication) [1] et les intérêts de leurs utilisateurs, les chercheurs. Sans préjuger, du nom de cette structure l’IST, de type DIS, ni de sa place dans un organigramme du CNRS, les représentants des réseaux tiennent à souligner le rôle essentiel qu’elle doit jouer à savoir :
- définir les orientations générales et les objectifs de l’IST de l’organisme en fonction des priorités de celui-ci.
- coordonner entre elles les différentes composantes de l’IST et fédérer les compétences des différents acteurs.
- dans le cadre des négociations nationales avec les éditeurs pour les abonnements électroniques : décider de la politique à suivre et valider les aspects scientifiques des négociations avec Couperin avec la présence conjointe d’un documentaliste, d’un représentant du CNRS ayant pouvoir de décision et d’un chercheur.
- servir de relais et de référent en continu pour les réseaux et assurer la diffusion de l’information descendante (institutionnelle) et ascendante (besoins des chercheurs via les réseaux).
- permettre une meilleure reconnaissance des métiers de l’IST et de leur évolution au sein de l’organisme .
Les réseaux souhaitent poursuivrent et renforcer les collaborations que, grâce à la DIS, ils ont commencé à établir avec l’INIST [2].
Plusieurs propositions sont émises :
- Les représentants des réseaux souhaitent que la structure en charge de l’IST soit légère et qu’elle ait sous sa responsabilité toutes les structures liées à l’IST.
- Ils suggèrent qu’il y ait une personne référente (DSA ?) pour l’IST dans chaque département scientifique afin que l’articulation entre les départements scientifiques, les documentalistes et le responsable de la structure prenant en charge l’IST puisse bien fonctionner.
- Cette structure légère pourrait fonctionner sous forme de gestion de projets (comme indiqué dans la LOLF), avec un groupe de travail par projet.
F. Laloë propose la création d’une petite structure de concertation sur le modèle du CPAO ou de la DirCom, se réunissant 3 ou 4 fois par an, avec les directeurs de département et un représentant par réseau thématique et par structure IST du CNRS : INIST, CENS, CCSD, ...
Les représentants des réseaux soulignent qu’une telle structure n’a pas de rôle concret réellement défini et que le rôle de concertation proposé ne correspond pas, (à leurs yeux), aux besoins exprimés notamment en matière de pouvoir de décision auquel ils attachent beaucoup d’importance. De plus, ils soulignent qu’ils n’y voient aucune place pour les réseaux documentaires régionaux.